Votre cerveau pourrait vous dissimuler des souvenirs traumatiques et douloureux

Les traumatismes de l’enfance laissent toujours de cicatrices. Les enfants peuvent être exposés à la violence physique, à la violence mentale, à la négligence, aux accidents, aux catastrophes naturelles, au viol ou à d'autres circonstances de peur et de choc extrêmes.

En conséquence, un changement dans leur personnalité se fait ressentir. Leur jeu devient répétitif et implique souvent leur traumatisme et ils ne peuvent pas dormir ou rester seuls. Ils s’éloignent des gens, ont une faible estime de soi et ont des difficultés avec la confiance. L'agression est un autre symptôme fréquent, ainsi que l'automutilation et l'abus de drogues ou d'alcool.

Cependant, ce n'est pas toujours le cas. Parfois, le traumatisme est bloqué par le cerveau de l'enfant et ne peut pas être remémoré.

Traumatismes dissimulés par le cerveau :

Beaucoup de gens souffrent de dépression, de stress post-traumatique (SSPT) et d'anxiété à la suite de leurs expériences d'enfance. Cependant, il leur est difficile de recevoir les conseils phycologiques dont ils ont besoin s'ils ne peuvent pas se souvenir de l'incident qui cause toutes ces difficultés.

Les études sur la mémoire et les souris :

La « Northwestern University » a mené des recherches qui peuvent briser ce cercle vicieux en découvrant exactement comment l'esprit cache les souvenirs douloureux.Les scientifiques ont administré un médicament à leurs souris de laboratoire qui a stimulé les récepteurs extra-synaptiques GABA dans leur cerveau. Ces récepteurs altèrent l'état du cerveau, ce qui provoque chez une personne une sensation d’alerte ou de calme et de fatigue ou d’éveil.

Ensuite, les souris ont été mises dans une boîte où elles ont reçus une décharge électrique brève et douce.Cette action représente un traumatisme chez une victime de SSPT. Le jour suivant, quand elles ont été replacées dans la boîte, les souris étaient composées et se sont déplacées librement. Cette étape représente celle ou la victime d’un traumatisme ne peut plus se souvenir de l’incident et continue à vivre comme d’habitude.

Cependant, quand le même médicament qui tord leurs récepteurs extra-synaptiques GABA a été administré aux souris et qu’elles ont été replacées dans la boîte, elles ont gelé de peur.

Les chercheurs ont déduit que les souris étaient en mesure d'accéder au souvenir du choc quand ils étaient dans un état psychologique identique à celui du traumatisme.

Naturellement, il sera difficile et douloureux pour les victimes de découvrir les horreurs inexprimables de leur passé, en particulier ceux qu'ils n'ont jamais pensé qu’ils existaient. Pourtant, c'est le processus de guérison. On ne peut pas regarder vers l'avenir alors qu'on est hantés par le passé.Cette recherche pourrait être un phare d'espoir pour ces personnes.